Dossier : Le massacre de la rue d’ISLY

Cette année, comme les précédentes, sera célébrée une messe dans de nombreuses églises pour le funèbre anniversaire du 26 mars 1962.

Il est pour nous l’anniversaire d’un double deuil: la mort de plus de 70 victimes innocentes qui manifestaient sans violence contre le blocus inhumain de Bab-el-Oued, et qui furent cernées rue d’Isly, mitraillées dans le dos et sauvagement achevées et aussi la mise à mort de notre Algérie Française, dont nous avions voulu jusque-là douter, que nous nous étions efforcés de conjurer: mais il fallait se rendre à l’évidence dès lors que le pouvoir n’hésitait pas à faire tirer sur des civils français par des militaires de l’armée française au premier rang desquels des soldats musulmans.

Notre pays était irrévocablement abandonné à l’ennemi par ceux qui avaient pris la responsabilité du territoire national.